Depuis un petit paquet d’années la lassitude prend place avec la licence Pokémon et ses jeux de plus en plus merdiques au fil des générations de montres à la gueule de travers. La promesse d’un monde ouvert plein de liberté fait dresser le museau du sanglier joueur, prêt à passer quelques dizaines d’heures à lancer des bouliches pour capturer toute la biodiversité du coin. Pokémon Ecarlate/Violet est-il un bon jeu. Fait-il revivre la magie des premières générations en pixel tout moche ? Rien n’est moins sûr…
Diarrhée Pokémon sur Switch
Nous sommes fin 2022. Je n’ai pas touché à un jeu Pokémon depuis Pokémon Epée/Bouclier et j’ai zappé les autres épisodes sur Switch et 3DS. Je n’ai pas tâté de la laideur de Légendes Pokémon : Arceus. Ni du viol nostalgique de Pokémon Let’s Go Evoli/Pikachu et Pokémon Diamant/Perle Etincelant. Nous sommes donc en novembre 2022 et je choppe un exemplaire de Pokémon Ecarlate. Pourquoi la version Ecarlate ? Franchement au pif vu que les deux Pokémons légendaires sur les jaquettes sont dégueulasses.
Toujours la même chose mais en plus dégueulasse
Tout commence comme dans tous les épisodes Pokémon de la putain de création du dieu Nintendo c’est à dire que tu choisis une bébête feu, eau ou plante. Première observation : les trois Pokémons sont moches avec un style de merde digne d’un gosse de 5 ans. Je prend l’espèce de croco à l’air ahuris sans trop savoir pourquoi. Ma rivale/amie/plan cul me donne ensuite rendez-vous dans la mégalopole du coin histoire de démarrer ma scolarité dans une académie Pokémon aux allures de Disneyland de Wish.
Avant d’arriver dans la capitale de l’île de Paldea toute claquée, dans laquelle se passe l’aventure, j’ai un aperçu de ce monde ouvert tant vanté. Un lieu magique où l’évasion est le maître mot. Où l’environnement est vivant. Où les Pokémons croisent notre route d’une façon totalement naturelle et édifiante. Ça c’est la promesse de Nintendo et Game Freak. Dans la réalité tu te retrouves dans un monde d’aliasing, de textures immondes, de paysages pixelisés et crénelés. C’est moche. C’est fluide comme une constipation après avoir mangé du béton armé. Après avoir rempli un seau de vomi devant ce spectacle affligeant je reprends mon chemin vers la fameuse académie.

Une monture Pokémon pour aller à l’école
Avant d’arriver à l’école des abrutis fans de Pokémons, je rencontre la fameuse bestiole pourrave sur la jaquette du jeu version Ecarlate : Koraidon (Miraidon pour la version Violet). Je me rends compte que je peux le chevaucher pour me déplacer plus vite qu’en gambadant avec mes jambes maigrelettes de minot. Et puis c’est tellement bien de défoncer le dos des animaux pour assurer la domination de l’humain sur le vivant. Ne te plaint pas Koraidon sinon tu vas dans la pokéball ! Ne fais pas ton Pikachu hein !? Ah oui et ça lance une série de quêtes pour retrouver les pouvoir de ce Pokémon pas beau.
J’arrive à l’académie avec les boules bien pleines. Je parle bien évidemment de la tétra chiée de Pokémons que j’ai capturé sur le trajet. La ville qui entoure l’école est moche. Il y a plein de PNJ et pourtant pas de vie. Et puis c’est toujours aussi moche. La direction artistique n’est vraiment pas ouf.
Peut-être que le scénario va enfin démarrer avec mon entrée à l’académie de Connardville ? Et bien non ! Tu croises un proviseur chiant comme TF1 qui te propose une pseudo enquête toute pétée sur un groupe d’élèves « rebelles ». Pitoyable… En plus on te demande de suivre des cours. Sérieux !? Le jeu était déjà chiant mais là on atteint des sommets !

En quête de pauses
Tu as donc trois quêtes principales toutes plus inintéressantes les unes que les autres : vaincre le Conseil des quatre et ma rivale (tellement original), faire revenir dans le rang les élèves rebelles (tellement ridicule) et rendre son panache à ton esclave/monture Pokémon légendaire (très chiant). Après avoir entamé tout ça durant une vingtaine d’heures de jeux seulement je suis déjà saturé de Pokémons version 2022. Il est temps de faire une très courte pause.
Nous sommes fin 2023. Je profite des vacances de fin d’année pour me replonger dans Pokémon Ecarlate. Je poursuit mon exploration de Paldea et j’avance dans les trois quêtes sans intérêt. Finalement les environnements de Paldea sont variés entre montagnes, plages, forêts, prairies. Si les graphismes n’étaient pas aussi datés et la direction artistique si médiocre ce serait même plaisant. Mais clairement ce n’est pas le cas. Les arènes sont moches et sans inspiration. Les champions d’arène sont ridicules et moches. Je ne tire vraiment aucun plaisir à jouer à ce jeu. Re pause.

Pokémons bidons
Cela devient une habitude. Fin 2024 je me dit qu’il faut quand même que je finisse ce putain de jeu même si c’est de la merde. Je poursuis donc mon avancée dans l’histoire pas folle. Je progresse également dans la capture des Pokémons sauvages qui sont décidément mieux dans des bouboules technologiques de six centimètres de diamètre plutôt que dans la nature.
Et alors cette neuvième génération de Pokémons elle vaut quoi ? Sur le papier c’est un Pokédex de 400 Pokémons dont 105 tout nouveau. Ok… Neuvième génération… 400 Pokémons… tu te fous de ma gueule Nintendo ?! Plus on avance et moins il y a de bestioles sur les cartouches. Parlons aussi des 105 nouveaux Pokémons aussi inspirés qu’un architecte brutaliste soviétique. Un bon exemple de la nullité de l’aspect des nouvelles bestioles est ce cher Dofin et son évolution tout aussi naze, Superdofin. Je te laisse deviner quel vrai animal est l’inspiration de cette erreur de la nature (indice : ce n’est pas un sanglier).

Cons bas et clap de fin
Parlons un peu des combats. C’est quand même important dans un jeu Pokémon. En fait c’est exactement les mêmes que depuis la version Verte sortie en 1996. Voilà. Sujet clos. Bon OK j’abuse un peu. Il y a une micro évolution. Tu peux lâcher un Pokémon en te baladant et le laisser s’engrainer avec ses compères pour récupérer expérience et composants de capsules techniques.
Tout ce marasme vidéoludique me fait décrocher une fois de plus de Pokémon Ecarlate. Je retrouve un peu de force pour en finir rapidement avec les quelques heures de jeu qu’il me reste à souffrir. Je m’attaque à la partie finale qui survient une fois que j’ai rétablis les pouvoirs de l’erreur de la nature que je chevauche, ainsi que mis une branlée au Conseil des quatre, à ma rivale et aux pseudo délinquants échappés de l’académie. Il s’agit ici de s’aventurer dans la partie centrale de Paldea encore inexplorée. Et là, enfin, le scénario regagne un minimum d’intérêt ! C’est quand même dommage d’attendre presque 40 heures de jeu pour trouver un peu d’intérêt à la trame narrative. Pas de divulgâchement, je te laisse juger par toi-même.
Enfin j’atteins la fin ! Je dégage vite fais la cartouche de ma Nintendo Switch, je la range dans sa boîte et il y a peu de chance que je la ressorte dans les prochaines années. Et surtout pas pour les DLC !

Le verdict du sanglier

La magie de Pokémon est morte pour moi. Depuis une bonne quinzaine d’années en fait. J’ai pu enfin m’en rendre compte avec Pokémon Ecarlate. Objectivement le jeu n’est pas bon. Malgré ses graphismes ignobles il aurait pu être sauvé par de nombreux autres aspects. Par exemple un monde ouvert interactif, des Pokémons nombreux au design intelligemment réalisé, un scénario travaillé et des combats modernisés. Malheureusement rien de tout cela n’est présent dans le jeu. Il faut cependant avoir à l’esprit que les jeux Pokémon sont destinés à des mioches de sept ans. Ces derniers n’en ont rien à battre de tout ça. Ce qu’ils veulent c’est jouer avec les derniers Pokémons qui apparaissent dans l’anime ou sur les cartes à collectionner. Et c’est pour ça que Nintendo vend cette merde par palettes tous les ans !
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