Ghost of Tsushima


Comment
dit-on « Jean il fait froid » en Japonais ? Hein ?
Hein ? On dit « Jin Sakai » ! Alors ? Elle
est bonne non ? Non ? Comment ça c’est de la merde ?!
C’est qui Jin Sakai ? Et bien ça tombe bien on va en parler !
En route pour le test de Ghost of Tsushima et son univers nippon
médiéval ! Et promis j’arrête les points d’exclamation…

Comme
j’ai fort bien introduit le personnage de Jin Sakai commençons
avec lui qui est le joyeux samouraï japonais que l’on incarne dans
Ghost of Tsushima (sorti en 2020 sur PS4) développé par
Sucker Punch. Enfin, joyeux c’est vite dit parce que c’est une
avalanche de pisse doublée d’une tempête de merde qui s’abat
sur le pauvre Jin.

Oui
notre protagoniste n’a pas trop de chance dans la vie. Un vrai chat
noir.
Et
en même temps
au
Moyen-Age
la vie
n’était pas une sinécure.
Jin
est le fils d’un seigneur
de
la
pétillante
 île de Tsushima qui se trouve entre la côte chinoise et l’île
principale de l’archipel nippon.
Jusqu’ici
tout va bien. Sauf que son p
ère
se fait défoncer sous ses yeux quand il est gosse lors d’une
pieuse campagne de « pacification » de l’île rebelle
d’Ikki. Là ça va moins bien d’un coup.

Place manants ! Je suis Jean Ilfaitfroid ! Ecarte toi de mon chemin de peur que mon cheval de guerre ne te piétine !

Pour
ajouter un peu de merde à cette tartine de chiasse les mongols
décident en 1274
de
débarquer
sur l’île. Finalement la petite île de Tsuhima n’est qu’un
marchepied pour le redoutable Khotun Khan
qui
veut tout simplement se taper l’île principale de l’archipel du
Japon. Notre chère Jin et son oncle Shimura avec un balai dans le
cul se pointent donc avec 80 samouraïs contre des centaines de
milliers de mongols.

Et
là suspens ! Les japonais se prennent une branlée de tous les
diables. Ben oui tu t’attendais à quoi petit marcassin ?
On
est pas dans un jeu vidéo. Quoi ?! On est dans un jeu vidéo ?!!
Ah ça va alors !

Revenons
à nos malheureux japonais humiliés. Jin est gravement blessé.
Tonton Shimura est capturé. Le grand méchant Khan envahit Tsushima
et s’installe comme chez mamie.
Jin
a été récupéré et soigné par la voleuse Yuna. Et c’est là
que le jeu commence vraiment.

Pas de doute on est au Japon. En même temps, à la même époque dans le royaume de France il ne faisait pas bon être une baleine… De là à dire que la chasse aux cétacé est une activité moyenâgeuse il n’y a qu’un pas que je fais sans frémir.

Dans
Ghost
of Tsushima

tu arpentes librement la joyeuse et sémillante île sous le joug des
mongols. Torture, vol, meurtre, esclavage, les envahisseurs ne sont
pas vraiment des joyeux drilles. Jin se lance donc dans une
auto-entreprise de découpage de mongol au sabre japonais pour
délivrer les habitants.

Le
problème c’est qu’il est sensé être un preux et noble samouraï
coincé du derche qui attaque ses adversaires bien en face et préfère
mourir
plutôt
que d’être déshonoré. Et c’est là que la perfide Yuna vient
tout foutre en l’air. Elle apprend à notre Jin très prude à
assassiner par derrière
au
tanto
(une espèce de gros couteau à viande ou de petit sabre traditionnel
japonais selon l’interprétation).

Notre
petit
Jinou prend goût à ces techniques de meurtre de bâtard lâche :
bombes, fumigènes, fléchettes empoisonnées. Tout est bon pour
buter du mongol
trop
envahissant. Mais en même temps tout au long de l’aventure notre
preux chevalier du soleil levant affine sa technique au sabre en
apprenant les différentes écoles.

Caméo ! Admire mon poil soyeux blanchi par les flocons de neige (je suis à gauche).

Et
tu sais c’est quoi le mieux petit marcassin ? C’est que tu
n’as pas vraiment à choisir de style ! En gros tu deviens une
sorte de fusion entre un samouraï et et un ninja. Un samouja. Ou un
ninjaï. Je sais pas. On s’en fout.

Donc
tu peux alterner les style
s
entre des assassinas furtifs et des combats au sabre bien « 
mauvais
cul » (
badass
en
anglois
).
En plus, pas besoin de s’emmerder avec des équipements aux stats
hyper complexes. Seuls les vêtements que tu portes
procurent
des avantages passifs. Et en plus tu peux en changer en plein combat.
Toute les autres options sur l’équipement ce n’est que de
l’ésthétique à la con. Bon OK j’avoue je suis un sanglier
victime
de la mode

qui aime soigner l’apparence de ses persos.

Dans
tout ce bordel de techniques au sabre et de tueries en masse
d’envahisseurs du continent il y a les duels qui se démarquent.
C’est tellement stylé de se faire face sabre à la main, d’esquiver, de
feinter, de contre-attaquer. Une idée à mettre en pratique pour
régler les conflits politiques ? Bof…
En
tout cas dans le jeu
ça
déchire !

Tel un homme politique sortant son pipeau en or massif pour berner la masse électorale abrutie, Jin peut attirer des macaques avec sa flute dans l’extension sur l’île d’Iki.

Si
on jette un œil (injecté de sang par les dizaines d’heures de
jeu) du côté de l’histoire on peut pas dire qu’il y a
grand-chose à dire, c’est peu dire. Le scénario est un peu convenu faut pas se
mentir petit marcassin. Mais avec quelques rebondissements et
passages émouvants. La grosse bête porcine que je suis a
d’ailleurs la larme facile et a perdu un peu d’eau par les yeux
sur certaines séquences de ce jeu.

Si
tu es adepte de manichéisme et de la morale bien établie genre
Bible ou autre texte religieux chiant tu peux passer ton chemin. Les
personnages sont plutôt ambivalents ce qui est plutôt cool. Par
contre il faut avoir le dos blindé parce que tes copains d’hier
risquent de planter un putain de couteau dans le dos. Seule
exception : les moghols restent des méchants très méchants
tout au long du jeu.

Bon.
On en parle de la beauté du jeu ? Franchement j’en ai souillé
des sous-vêtements tellement le jeu est trop joli de la mort qui
tue. Les paysages sont variés surtout en comparaison de la forêt
sombre et humide dans laquelle ton serviteur sangliesque vit. Du
littoral, des prairies fleuries, des forêts de bambou, des forêts
tout court, des villages au bord de l’eau, des forteresses mongols,
des bunkers nazis. Ah pardon je confonds avec Wolfenstein.

Même dans l’équivalent du slip de l’époque Jin a la classe. Apparemment c’est sa tenue quand il se bourre la gueule.

La
direction artistique a aussi de quoi s’oublier dans son slip sans
vergogne mon petit marcassin. Ça me donnerait presque l’envie de
devenir poète tiens putain de merde. Oui je sais je le suis déjà.
Hein ? La direction artistique. Ah oui désolé je m’égare.
L’ambiance des couleurs est top. On se croirait dans un délire
sous acide avec des feuilles et des fleurs super colorées. Tu vas
bouffer du rouge, du jaune et du vert jusqu’à en vomir tes tripes
par les yeux. Oui je sais c’est très classe. Un foutu poète je te
dis.


Le verdict du sanglier

Si
tu aimes le japon, les sabres, les paysages magnifiques et le
massacre de baleines euh… pardon je voulais dire l’immersion dans
un univers riche, alors tu peux y aller les yeux fermés ! Putain
ça faisait longtemps qu’on avait pas eu le droit à un aussi bon
jeu en comparaison du torrent de jeux copies, de refontes, de
versions haute définition et autres bouses insipides.




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