Subnautica


Imagine
que tu navigues pépouze dans un énorme vaisseau spatial. Tu
profites tranquillement du champagne et de la coke quand soudain,
alors que tu passes près d’une planète bleue, tu te fais défoncer
le cul par un rayon laser de la mort qui tue. Tu files vite dans une
capsule de secours pour te retrouver les pieds dans l’eau au milieu
de l’océan. Il ne te reste plus qu’à survivre (et explorer) en
espérant quitter un jour ce putain de
caillou humide.
Il est temps de démarrer un
journal intime
et de le fourrer dans une capsule temporelle.
Peut-être que quelqu’un le trouvera un jour…
Bienvenue sur 4546B la planète de Subnautica !



Jour
1

Je
viens tout juste de me crasher sur une planète de merde au nom codé
pourri. Apparemment j’ai atterris dans un océan. Un lagon même !
Trop bien ! Oups… mon maillot de bain Lacoste de wesh wesh est
resté dans l’épave de vaisseau que je vois au loin. Tant pis je
vais devoir enfiler la combinaison hideuse que j’ai trouvé dans la
capsule de secours. C’est dur de survivre sans style.

Allez
je vais me foutre à l’eau. Et puis j’ai faim et soif. Et de
toute façon ça fait à peine un quart d’heure que je suis là et
je me fais déjà chier.

Hum
l’eau est bonne et plutôt claire. Tiens ça ressemble drôlement à
la planète Terre. Ça me rappelle mon séjour en Indonésie. J’avais
bien fait de ne pas écouter ces putains d’écolos et de prendre
l’avion pour un aller-retour le week-end. 45 °C à l’ombre c’est
supportable avec une combinaison rafraîchissante. Tiens un petit
poisson rouge dans une caverne. Pourquoi il vient vers moi en faisant
un bruit de murloc à la World of Warcraft ? Whaoo putain
de chiotte !! Il vient de m’exploser à la figure ce malade !!
Vite je remonte à la surface j’ai plus d’air et la moitié de
mon visage a disparue. Un bon kit médical m’arrangera le portrait.


Jour
2

J’ai
toujours faim… Je vais aller nager vers ces grandes algues c’est
peut-être comestible. Houla il est bien gros ce poisson. Et il a des
dents en peu trop grandes à mon goût. Aïe ! Il m’a bouffé
un bras ! On s’éloigne fissa ! Ils font quoi c’est
espèces de gros animaux tout pourris sur mon passage. Je rêve ou
l’un d’eux à lâché un grosse caisse dégueulasse. Zut leurs
flatulences vertes s’insinuent dans mon scaphandre ! Je suis
en train d’étouffer dans leurs pets.

Il a pas l’air gentil ce machin plein de dents…. Heureusement j’ai ma bite et mon couteau.

Ah
enfin la sécurité de la capsule. Quelle journée atroce ! Je
veux rentrer chez moi !! Je veux retrouver mon pavillon
individuel, ma femme, mes deux enfants, mon SUV et ma pelouse bien
tondue à raz.


Jour
23

Ça
va beaucoup mieux. J’ai trouvé des plans d’une base dans l’épave
du vaisseau et sur le cadavre des autres passagers. Ces loosers.
Du coup je me prélasse comme un veau dans ma maison sous-marine à
100 mètres de profondeur. J’ai pu construire un petit sous-marin.
Mon seul regret c’est qu’il est électrique. Comme je suis un
cassos je préfère les gros moteurs thermiques qui font du bruit et
puent du cul. Mais bon je vais faire avec…

C’est quoi ce truc !!! Mince mon sphincter s’est relâché. J’aurais dû mettre une couche.

Ce
qui est franchement cool c’est que je peux reprendre mes habitudes
terrestres et aller toujours plus profond à l’aide de bidules
technologiques pour exploiter le plus possible les ressources de la
planète. A un moment je me suis retrouvé au milieu d’une espèce
de désert tout pourrave. Et puis j’ai entendu un putain de
rugissement. Je me suis chié dessus. Je me suis vraiment chié
dessus. C’était pas
vraiment ouf en combinaison étanche. En tout
cas je me suis barré à toute berzingue avec mon sous-marin de merde.


Jour
69

Ma
base commence a être bien balèze. Il me manque plus que l’écran
OLED pour mater le football en survête dans mon canapé à base de
fibre de corail. Du coup j’ai plus trop envie d’explorer. Surtout
que j’ai trouvé des traces de bases abandonnées par d’autres
naufragés de l’espace. Apparemment la colocation se passait pas
très bien. Quelle bande de connards. Je suis bien content d’être
seul.

Enfin
seul pas vraiment. J’ai trouvé un œuf chelou dans une grotte
blindée d’araignées géantes sorties tout droit de Mars
Attacks!
et des espèces de foutus homme-poulpe-crabes qui se
téléportent. J’ai mis le neuneuf à incuber et boom ! Un
drôle de truc plein de tentacules en est sorti quelques jours plus
tard. Je crois que cette saloperie extraterrestre me prend pour sa
mère. Je vais lui donner des rations de survie bien grâces on verra
si il crève du cholestérol.

Cette saloperie est accro aux biscuits. Quand elle sera assez grasse je la boufferai.

Jour
215

J’ai
trouvé des bâtiments d’une espèce indigène de la planète mais
aucune trace de leurs occupants. J’ai une théorie à propos de ces
constructions. Ces extraterrestres vivent dans une société genrée
patriarcale et les mâles sont dotés de toutes petites bites. En
témoigne leur gros canon interstellaire dressé vers le ciel comme
une teub.

Pff
j’ai la flemme d’explorer ces machins là. La vie des boloss de
4546B devait pas être folichonne parce que je n’ai trouvé ni
bouffe pleine de sel et de sucre, ni console de jeux vidéo, ni
magazines de voiture. J’ai juste trouvé des cubes verts bizarres.
Si j’en crois mon ordinateur c’est une source d’énergie
infinie. Mouais… ça se mange pas quoi.

No comment.

Jour
543

J’en
ai maaarrrre ! J’entends des drôles de voix dans ma tête de
plus en plus pressentes. Et en plus je suis infecté par le virus du
coin. Je deviens tout vert comme certaines bestioles sous-marines. Et
puis il y a toujours les prédateurs géants qui rôdent dans le
coin. J’ose plus sortir.

Mais
tout ça c’est du pipi de chat à côté de mon plus gros
problème : je me fais chier. Pourtant c’est sacrément joli
sous l’eau. Mais tant de jours sans porno c’est tout simplement
trop dur. Je ne vais plus tenir longtemps. Je vais retourner dans
l’épave du vaisseau. Je suis sûr que le capitaine cachait des
films de boules dans sa cabine. Tant pis si je me fais dévorer par
un long poisson géant avec des mandibules de bâtard.

Je
risque ma vie mais c’est ma dernière chance de me vider les
couilles dans le confort…

Tout est chiant sur cette planète. L’océan, les couchers de soleil, l’épave de vaisseau, les îles, les bâtiments alien mystérieux. Tout je te dis !


Le
verdict du sanglier

C’est
quoi cette capsule temporelle de cramé du cerveau ?! Berk il y
avait un vieux mouchoir de poche taché de foutre avec le journal.
Bref n’écoute pas ce taré.

Subnautica
c’est tout simplement l’expérience d’exploration vidéoludique
la plus immersive (sans mauvais jeu de mot) de ces dernières années.
C’est hyper travaillé sur le son, les créatures marines, la
structure du monde ouvert, la fabrication du matériel et des bases.
Par contre on ne vient pas te prendre par la main comme dans un jeu
Ubisoft pour débile profond. Alors embarque dans ta capsule de
survie, mets ta combinaison de plongée la plus moulax et plonge dans
l’océan plein de mystères de Subnautica !


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