Dans le monde foisonnant des JRPG il existe une série relativement récente qui fait fureur (comme un certain dictateur allemand) : Xenoblade Chronicles. Ton sanglier préféré s’ennuie de plus au fil des nouveaux opus de la série toujours plus longs. Alors en route pour Xenoblade Chronicles 3 pour voir si il est si chiant que ça. Alerte divulgâchement : oui, il est chiant.
C’était pas ma guerre !
De prime abord l’histoire de Xenoblade Chronicles 3 est aussi simpliste que le schéma neuronal d’un influenceur. Deux factions, Agnus et Keves, se foutent sur la gueule sans trop savoir pourquoi. Enfin si, pour trouver du carburant pour leur colonie : la vie de leurs ennemis. Jusqu’ici c’est pas compliqué. Les membres de ces factions sont de jeunes adultes qui possèdent un compte à rebours tatoué qui prend fin au bout de dix ans et abouti à leur mort. Ah ? Déjà c’est plus intéressant ! Pour couronner le tout les dirigeants de ces factions, les Consuls, semblent appartenir au même camps et entretiennent ce conflit sans fin. Ah bon ?! Cerise de mystère sur la pièce montée scénaristique, deux reines (une par faction) dirigent tout ce joyeux bordel. Oh mon putain de dieu !! Mais en fait bof…
Toi dans tout ça tu incarnes un troufion de base de Keves (Noah) avec sa bande de potes. Tu te retrouves face à une patrouille ennemis et vous devez combattre ensemble un nouvel ennemi qui agresse de drôles de rescapés d’un crash de vaisseau. En effet, ces derniers sont vieux ! Ben oui c’est un twist de ouf vu que la chair à canon des deux factions ne vit pas plus de dix ans. Tu suis un peu ? Et j’arrête ici mon récit mal branlé pour te laisser découvrir la suite par toi-même. Mais globalement l’histoire est lente, chiante et inintéressante. Même le twist de fin vaguement triste ne relève pas le niveau.

Noah ou le charisme d’un pet
Maintenant que je t’ai planté le décor, parlons un peu des personnages de cette histoire bien jrpgesque (si tu me permets ce néologisme moisi). Notre équipe de joyeux connards est composée de six personnes où la parité femme/homme est respectée (houra !). Et « J » sur le RPG, les jeunes femmes du groupe ne sont (quasiment) pas hypersexualisées. Les six personnages ont des caractères différents parfois opposés ce qui ajoute de l’intérêt dans leurs interactions.
Par contre, là où ça pêche franchement c’est au niveau du charisme du personnage principal. Ce trou de bal de Noah a le charisme d’un pet même pas foireux parce que ce dernier à un minimum de substance. Difficile de s’identifier à ce bulot qui compense son manque de substance (et probablement son micro pénis) par une énooooorme épée.

Le reste des personnages rencontrés ne sont pas très marquants. Les antagonistes sont trop nombreux et tu les oublieras aussi rapidement qu’ils apparaissent dans le jeu. Seules les deux reines à la tête des méchants relèvent un peu l’intérêt. Ce constat un peu décevant s’applique aux alliés rencontrés tout au long de l’aventure. Le seul point fort de ce côté c’est le retour des Nopons ! Ces boulent de poiles trop choupies sont vraiment une valeur sûre de la licence Xenoblade Chronicles. Par contre impossible de mettre la mains sur un rouleau de chatterton dans le jeu pour leur faire leur affaire sans qu’ils éclatent…
Vous voyez la colline ? Eh bien allez voir là-bas si j’y suis
L’exploration est foutrement chiante. Certes, les zones sont immenses avec plein de zones secrètes à découvrir. Mais au final c’est un peu comme un bâtiment administratif français dans lequel tu dois trouver le bon bureau auquel déposer ton dossier. Même si la verticalité de la carte est de plus en plus exploitée au long de la progression. Et si tu crois qu’il suffit de passer une seule fois pour tout trouver tu te mets le doigt dans l’œil jusqu’au talon. Tu devras revenir plusieurs fois pour tout révéler sur la carte et trouver toutes les zones secrètes.

Côté récompense d’exploration c’est atrocement chiche. Tu trouveras juste plein de ressources mais franchement j’ai tellement peu accroché au système de craft et d’équipement que les longues heures d’exploration deviennent vite un point négatif.
Putain c’est beau
Xenoblade Chronicles 3 est beau. Vraiment. Surtout pour la technologie plus qu’attardée de la Switch. Tu sens bien la pâte de Monolith Soft, le studio qui est venu sauver le cul de Nintendo plus d’une fois sur le développement de ses mondes ouverts récents. Donc le jeu est beau comme un Tears of the Kingdom. Et n’est pas terriblement laid comme Pokémon Version Ecarlate/Violet.
Les environnements sont variés. La verticalité des niveaux prend toute sa mesure lorsque tu observes le paysage jusqu’à presque avoir le vertige lorsque tu tombes malencontreusement d’une falaise. C’est là d’ailleurs l’un des (rares) gros points forts du jeu. Savoir nous faire oublier tout le reste pour contempler les alentours.

C’est l’heure du du duel !
Toute cette exploration médiocre et le scénario pas très intéressant sont ponctués de combats. Il n’y a pas grand chose à dire de ce côté là car le système n’a presque pas évolué depuis le premier épisode Xenoblade Chronicles (2011). Je dirais même qu’il est proche à celui de Final Fantasy XII pourtant sorti en 2006. En gros c’est du semi-temps réel (ou du semi-tour par tour selon ta préférence). Tu as des coups spéciaux qui se chargent et que tu actives de temps en temps et c’est tout. Franchement c’est plutôt mou et ennuyeux. Un peu comme l’exploration et le scénario. Un peu comme le jeu en fait.
Petite subtilité, tu peux fusionner deux persos en combat pour former un Ouroboros. C’est en fait une espèce de mecha organique tout moche qui tape un peu plus fort. Mais ne mouille pas trop vite ton slip parce que c’est pas très exaltant. Il en va de même avec les attaques groupées qui sont longues et font des dégâts de mouche avec plein d’animations inutiles. Bref, les combats sont rébarbatifs et inutilement longs.

De l’xp par milliers
Côté gain d’expérience et de niveaux en tout genre on est face à un système bien chiant façon gatcha de mes roubignoles. Entre l’expérience pour les persos, l’expérience pour les rôles, l’expérience pour les Ouroboros, l’expérience pour les colonies, l’expérience pour mes couilles, tu te noies dans une diarrhée de chiffres qui virevoltent devant tes yeux de poisson mort. Très vite tu oublies même que des trucs montent de niveau et qu’il faut choisir des compétences toutes fades et insignifiantes. Tout ça pour ne plus avoir une frappe de mouche mais une frappe de moustique.
Le système de progression n’est donc pas franchement intéressant et d’un classicisme digne d’une vieille famille de nobles consanguins royalistes. Encore un clou supplémentaire dans le cercueil de Xenoblade Chronicles 3 qui décidément n’arrive pas à renouveler la série. Et ça me gave bordel ! Je l’aimais bien moi cette licence de JRPG !

Quand la musique est bonne
Or donc il advint que Xenoblade Chronicles 3 est un jeu pas incroyable. Y a t-il une bonne âme pour le salut de cet épisode ? Eh bien oui ! Si j’étais assez crédule pour être croyant je dirais même que les voies du seigneur sont impénétrables. Et que la musique est sacrément grandiose tout au long de l’aventure ! Les compositeurs (avec Yasunori Mitsuda en tête) nous ont concocté un cocktail fort à propos de musique classique digne des plus grandes productions cinématographiques. Que ce soit durant l’exploration, les combats ou les cinématiques la musique s’adapte parfaitement et offre l’immersion tant attendue que ne parvient pas à nous fournir tout le reste.
J’ai rien pigé au lore
Je ne suis pas un sanglier très bien équipé côté matière grise. J’ai terminé les trois jeux précédents de bout en bout (Xenoblade Chronicles, Xenoblade Chronicles 2 et Xenoblade Chronicles X). J’ai bien compris le scénario un peu pété du casque mais plutôt sympa de chaque titres. J’ai aussi compris qu’il y a un lien entre les épisodes 1 et 2. J’ai vu aussi en terminant Xenoblade Chronicles 3 qu’il y a un lien important avec les deux autres épisodes canoniques. Mais putain de bordel à queue Monolith ne peut pas nous mettre un foutre dieu de rappel dans le jeu de ce qu’il s’est passé dans les jeux précédents sortis il y a déjà une petite tétra chiée d’années ?!

Tu auras donc compris que je n’ai rien pigé au lore global de la série alors que j’aimerais vachement en savoir plus. Bien évidemment je vais aller voir ce qu’il se raconte sur le web. Mais bordel normalement ça devrait figurer à un moment du jeu non ?! Je ne devrais pas faire le moindre effort de recherche. Je suis une grosse bestiole forestière fainéante moi. Et quand un jeu me demande de bosser à ça place c’est mort !
Le verdict du sanglier

Tu l’auras bien compris petit marcassin : je n’ai pas du tout kiffé Xenoblade Chronicles 3. Le jeu est beau, les environnements sont magnifiques tout comme la musique. Mais tout le reste est chiant ou daté. Les combats sont inintéressants. Le scénario est banal et met trop de temps à se dérouler. Le charisme des personnages laisse clairement à désirer. En fait la série commence à sentir les toiles d’araignées. J’avais déjà se sentiment en jouant à l’épisode précédent. Il est temps de se resaisir Nintendo bordel de merde ! Démoule moi un bon Xenoblade Chronicles 4 steuplait ! Ou un Xenoblade Chronicles X2…
Comment qu’il y a joué le sanglier ?
Version | Standard |
Temps de jeu | 111 (c’est ouf pour un jeu pas ouf, en plus j’ai pas tout fait) |
Plateforme de test | Nintendo Switch |
Multijoueur | Non |