Quand on est un cassos sans cervelle qui aime les jeux avec des explosions, des bagnoles, des flingues et des gros muscles, il y a un jeu qui peut répondre à toutes les attentes : Crackdown. Comme le sanglier bourrin que je suis fait partie de cette caste sociale peu délicate, c’est avec curiosité que je me suis immergé dans la ville de Pacific City pour tester les jeu pour toi petit marcassin. Prend ta mitrailleuse à eau la plus grosse, bande tes muscles frêles de poulet décharné et en route pour Crackdown !
Pourquoi Crackdown ?
L’histoire de la genèse de Crackdown n’a absolument rien d’original. Vraiment, je te jure c’est une foutue d’histoire entendue milles fois. Le studio à l’origine du projet, Realtime Worlds, voulait son clone de Grand Theft Auto avec une ville en monde ouvert, des flingues, des bagnoles et de l’action débridée. A la base la plus-value aurait dû être la possibilité de réaliser des actions impressionnantes en toute liberté. Des moments épiques avec une tonne d’ennemis, des sauts depuis des grattes-ciel et des explosions. Que de belles promesses ! Le tout en exclusivité sur la Xbox 360 avec la bénédiction du très saint et vénéré Microsoft. Lors de la sortie du jeu en 2007, le saint patron du capitalisme américain se lèche déjà les babines et sort les valises pour les remplir de l’argent générée par les ventes de Crackdown. Mais manette en mains c’est loin d’être l’extase transcendantale cosmique de la mort qui tue comme un GTA. Allons donc voir à quoi ressemble le bazar du début de l’ère des consoles HD.

Surtout ne pas s’emmerder avec le scénario
Le scénario de Crackdown fait dans l’efficacité, la simplicité et la sobriété scénaristique. Tu es un agent de l’Agence, une entité mondiale qui regroupe tous les services de sécurité de la planète vu que c’est le mega bordel intergalactique dans toutes les villes. Dans la radieuse cité où se trouve le siège de l’Agence, la mal nommée Pacific City, trois gangs se font la guerre. Ton unique but : dézinguer jusqu’au dernier chaque connard de ces gangs. Putain mais c’est du Shakespeare ! C’est de l’art minimaliste. Ou juste un gros nanar. Histoire de bien faire gros ricain raciste les gangs sont chinois (Shai-Gen), russes (Volk) et latinos (Los Muertos). Ça respire la bannière étoilée, l’hymne avec la main sur le cœur et le complexe militaro-industriel toute cette merde.

Une ville pacifique que ça
Te voilà donc parachuté direct dans Pacific City avec pour seul objectif de tuer tous les méchants très méchants en explorant librement la charmante bourgade. Tu dois surtout trouver et poutrer les mecs et les meufs à la tête des trois organisations criminelles (21 en tout). Comme tu es un super agent culturé de la mort qui tue tu peux courir rapidement et faire des bonds de cabri pour monter au sommet des immeubles. Si tes grosses cuisses ricaines pleines d’hormones de croissance ne te suffisent pas, tu peux choper à l’envie n’importe quelle bagnole qui croise ta route. Vu sous cet angle ça ressemble fortement à la promesse initiale de Realtime Worlds d’un GTA survitaminé. Mais les apparences sont trompeuses.
Côté graphismes on a le droit à du bon vieux cell shading des familles ce qui va plutôt bien avec le côté comics de la direction artistique. Ce qui surprend un peu plus c’est que les décors sont eux modélisé de façon plus réaliste genre GTA III après un mauvais lifting HD. Un drôle de mariage un peu comme si Microsoft décidait de racheter Rare…

Ta gueule la voix ! J’explore !
Tout au long de ton aventure une foutue voix monocorde commente tes actions avec des trucs du genre « J’aime l’odeur de l’agent grillé au petit matin » ou encore « Bien joué agent » alors que tu n’as rien foutu de particulier. Et c’est particulièrement casse couilles quand tout ce que tu veux c’est explorer Pacific City. Mais pourquoi explorer cette ville dans laquelle faire partie d’un gang est aussi courant que de voter pour un politique corrompu dans la vraie vie ?
Pour répondre à cette question fichtrement pertinente, c’est le moment de voir comment on améliore notre super GI de l’Agence. Car oui, il y a une toute petite dimension RPG dans ce jeu de tir à la troisième personne bien bourrin. Tu peux ainsi améliorer plusieurs compétences comme l’endurance, la force ou le tir. Et pour cela tu dois réaliser des actions spécifiques comme buter des gus avec des explosifs pour améliorer ta compétence en explosif. Ça va ? Pas trop compliqué ?

Que vient faire l’exploration dans tout ça ? Et bien tu trouveras dans la ville des points de compétence cachés et des défis pour améliorer tes capacités d’agilité et de conduite. Et au passage défoncer plein de mecs et accumuler encore plus de points de compétences.
Rattraper par la patrouille anti liberté de mouvement
Toute cette belle ville de Pacific City City fait forcément frétiller l’explorateur de monde ouvert que tu es mais ne t’excite pas trop vite. C’est beaucoup moins agréable que ça en a l’air. Et pourquoi ça ? Tout simplement parce que c’est impossible de faire un seul putain de mouvement précis dans ce TPS de mes deux !
Pourquoi me dirais-tu petit marcassin ? Parce que le contrôle de ton GI plein de testostérone et de stéroïdes est un sacré bordel de merde. Le contrôle de la caméra est rigide et lent. Impossible de sauter et de tirer avec précision. C’est quand même un peu con pour un jeu où tu passes ton temps à sauter et à tirer. D’autant plus que l’action est vraiment frénétique avec des ennemis qui ne cessent d’arriver en masse au fur et à mesure que tu les dérouilles. Pareil, le système de ciblage est mou au possible et peu fiable même si tu peux l’améliorer au cours de ta partie.

Pour résumer ton super soldat est un peu trop « super ». A peine tu pousses le stick que ce glandu ce met à courir comme un beau diable à pleine balle. Et pour sauter c’est pareil. Tu fais des bons de 30 mètres mais impossible d’atterrir où tu veux ! C’est déjà chiant pendant les combats mais pendant les phases de plate-forme nous atteignons des sommets de la cassecouillerie. Pour couronner le tout, là caméra est aux fraises et tu fais la moitié de tes sauts en aveugle. Génial hein ? Allez, j’avoue que c’est quand même bien kiffant de pouvoir sauter de toit en toit tout en défonçant des gangsters au passage.
Le verdict du sanglier

Crackdown c’est la réponse idiote à l’appétit croissant des joueurs pour les mondes ouverts et les jeux d’actions sans cervelle avec des gros flingues au début des années 2000. La copie n’est pas mauvaise et tu t’amuses quand même quelques heures. Mais pas plus. Un jeu auquel on joue rapidement. Où on s’éclate rapidement. Et qu’on oublie tout aussi rapidement. Bref, ça donne quoi la suite ? Crackdown 2 es-tu parmi nous ? Toque deux fois si tu es aussi médiocre que ton grand frère !

Comment qu’il y a joué le sanglier ?
Version | Xbox 360 |
Temps de jeu | 13 h (20 h si tu veux choper tous les poins de compétence cachés dans la ville) |
Plateforme de test | Xbox Series X |
Test multijoueur | Il y a un multijoueur mais je n’y ai pas touché. Pas sûr qu’il soit encore supporté. |