Yakuza 3

Yakuza 3

Hôte des finitions

Sorti en 2010 par chez nous sur PlayStation 3, Yakuza 3 est démoulé avec amour par le fameux studio historique de la licence appartenant à Sega : Sega CS1 R&D plus connu sous le nom de Ryu Ga Gotoku Studio. Les développeurs japonais du studio connaissent foutrement bien leur affaire car en moins de neuf mois le projet était torché.

Nous sommes ici face au premier opus de la licence Yakuza en HD. Comme je suis un sanglier moderne, c’est sur la version remaîtrisée sortie en 2019 que je me suis fais les crocs. Au final le jeu est un peu brute de décoffrage avec des graphismes à peine améliorés. Certains arrière-plans ont des textures immondes. Les Yakuza Kiwami refondus sur PlayStation 4 sont plutôt jolis sans être incroyables mais là c’est pas Panam.

Pas de doute nous sommes bien dans un Yakuza : les mecs se mettent torse nu avant de se foutre sur la gueule.

Yakuza un jour, yakuza toujours

Le scénario d’un épisode de Yakuza c’est un peu comme la politique depuis 50 ans : c’est toujours la même chose. En gros une lutte de pouvoir pour être à la tête du clan Tojo auquel appartient Kiryu Kazuma. Ce dernier, finalement, se retrouve toujours comme un couillon au milieu des histoires de mafia alors qu’il veut juste mener une vie pépouze depuis la fin du premier épisode.

Kiryu dirige un orphelinat à Okinawa qui s’appelle le Morning Glory, peu cher. Fini le costard ringard de yakuza des années 80 et bonjour le pantalon en lin et la chemise hawaïenne ! L’ambiance n’est pas vraiment sea, sex and sun en fait. Tu dois prendre soin d’une dizaine de chiards, ce qui t’occupe pendant plusieurs missions au début du jeu. Je joue le sanglier dur comme ça mais en fait j’ai trouvé cette entrée en matière assez émouvante. Qui plus est quand tu connais l’histoire de Kiryu qui a la méga classe même quand il s’occupe de gamins. Je ne te divulgâche pas plus l’intrigue palpitante. Tout ce que je peux te révéler c’est qu’un personnage important disparu dans les épisodes précédents semble refaire surface.

Par contre il y a quelques longueurs dans la mise en scène de certaines scènes, certes poignantes, mais qui rappellent le passage de The Mask où Jim Carey fait semblant de mourir. Oui je sais je n’ai pas de cœur mais c’est comme ça.

Tu as enfin le droit à autre chose que Tokyo et Osaka. A toi Okinawa et ses plages de sable blanc ! It’s Borat string time !

Quand le secondaire devient primaire

Je ne sais pas si tu as les mêmes goûts que ton sanglier préféré mais perso je déteste les quêtes secondaires à la con. Genre quêtes de World of Warcraft ou de monde ouvert d’Ubisoft. Dans Yakuza 3 il y a toute une myriade de quêtes secondaires (les « substories« ) qui te permettent d’obtenir des objets, de l’argent et des points d’expérience. Cerise sur le gâteau, ces missions sont scénarisées et plutôt intéressantes. Tu peux même débloquer de nouveaux lieux. Certaines se suivent toute au long du jeu et d’autres font même le lien avec des protagonistes des opus précédents. Putain qu’est ce que c’est bon ! Comme quoi il a pas fallu attendre The Witcher 3 pour avoir des quêtes secondaires intéressantes.

En plus de ça tu as le droit à plein de mini jeux hyper bien faits. Certains pourraient presque faire l’objet d’une compilation comme le billard (je suis définitivement aussi nul dans le jeu que dans la vraie vie). Je peux même admirer mon reflet dans les boules tellement elles sont rutilantes (je parle toujours de billard hein) ! Il y a aussi une simulation de golf tellement poussée qu’elle te donne l’impression d’être un connard de riche prétentieux qui tient plus à la verdure de son gazon qu’à l’équité sociale. Au rang des changements il n’y a plus de gestion de club d’hôtesse à la Dinner Dash. Maintenant c’est plutôt de l’habillage de poupée façon maquereau pervers.

Guide pratique pour devenir un gros connard de riche. Première étape : travailler son swing sur un terrain de golf. Deuxième étape : écraser les gens pour de l’argent. Troisième étape : aller dans l’espace comme un trou du cul inutile.

Poings d’expérience et cons bas

Ton sanglier préféré peut faire preuve (un fois par millénaire) d’intelligence. Je ne vais donc pas comparer le système d’amélioration des statistiques avec les Yakuza Kiwami et Yakuza Kiwami 2 car ces deux refontes bénéficient de moyens d’évolution des compétences modernes. Il faut donc prendre une bonne vieille pelle à remonter le temps. Se pencher sur les deux premiers épisodes sur PlayStation 2 des années 2000. Oui c’est vieux. Mais moins que moi. Et surtout c’est inutile car les combats n’ont que peu évolué entre les versions originales et les refondues.

Comment devenir le putain dragon des Dojima qui tabasse tout ce qui bouge dans cette nouvelle mouture de Yakuza ? Tout d’abord il faut chopper de l’expérience en tabassant des mecs dans la rue ou en terminant des quêtes. Avec ces jolis points (poings ?) d’expérience tu peut monter tes statistiques d’esprit (soul), de technique (tech), de corps (body) et de chaleur (heat). Je me rends compte que traduit en français ça fait pas trop classe tout ce jargon de geek débile. Bref, tu as plus de vie, tu frappes plus forts, tu as accès à des nouvelles « fatalités » et ta barre de spécial est plus grande.

Tous les moyens sont bons pour tabasser des mecs et obtenir des points d’expérience pour améliorer ses compétences. Le thon rouge frais est une excellente contendante mais coûte un peu cher.

Concernant les combats rien de nouveau sous le soleil. Des mecs débiles te défient dans la rue qui se transforme en arène de combat avec ces blaireaux de passants qui y assistent comme des supporters à la con. Le combat est très arcade comme dans tous les autres épisodes de la licence avec un coup rapide, un coup fort, une parade et de l’esquive. Les coups spéciaux sont parfois relous à porter car la fenêtre pour appuyer sur la bonne touche est souvent courte.

Mais le plus chiant dans les combats ce sont les boss. Ces connards parrent les trois quarts de tes attaques que ce soit à mains nues ou avec une arme. C’est foutrement casse couilles ! Ce bazar rallonge juste artificiellement les combats de boss qui deviennent inutilement longs et ennuyeux. Ces dommage parce que autrement le combat est vachement plaisant dans Yakuza 3.

Du nouveau au programme ?

Tu pourrais croire que Yakuza 3 est juste un foutu clone des épisodes précédents. Et tu aurais bien raison ! Mais bon, je vais quand même essayer de te trouver quelques nouveautés. Déjà, pour une fois, avec Okinawa, tu as enfin le droit à autre chose que Tokyo et Osaka comme terrain de jeu. Au bout du quatrième épisode (en comptant Yakuza 0) il était putain de temps non ?!

Cependant tous les ajouts ne sont pas des réussites. Dans les joyeusetés de ce Yakuza 3 donc, il y a aussi les courses poursuites. Et là c’est beaucoup moins drôle. Franchement c’est ultra chiant de devoir poursuivre des mecs en évitant les piétons, en sautant des obstacles le tout en essayant de donner des coups d’épaule au fuyard. Définitivement pas la meilleure réussite de la série.

Enfin, grosse nouveauté (youptidou Basile) : tu peux moder tes armes en trouvant des schémas dans des DVD (tu sais les trucs ronds qui ne sont plus à la mode depuis 15 ans) ou des livres (tu sais les trucs avec des pages en papier).

Ah l’humour Yakuza ! Ou quand un combat de bosse se transforme en parodie de relation sexuelle entre deux mecs tatoués.

Le verdict du sanglier

Je te le dis tout de suite, mon avis sur la série Yakuza ne peut pas être objectif tellement j’aime les personnages de la série (surtout Majima Goro). J’ai donc bien aimé passer une cinquantaine d’heures dans Yakuza 3 et je serai tout aussi heureux de me perdre dans les épisodes suivants. Et cela même si je n’ai toujours pas compris pourquoi les mecs se sentent obligés de se mettre torse nu à chaque combat. Plus objectivement si tu n’es pas un inconditionnel débile comme moi tu risques de te faire un peu chié dans cet épisode.

Comment qu’il y a joué le sanglier ?

VersionPlayStation 4 (Remake)
Temps de jeu48 h (tu peux facilement multiplier par deux pour finir toutes les quêtes secondaires et les mini-jeux)
Plateforme de testPlayStation 5
Test multijoueurJe crois qu’il y a du multijoueur mais je n’ai toujours pas l’envie de me faire plumer par Sony pour un abonnement

Comments

No comments yet. Why don’t you start the discussion?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *