Streets Of Rage


Si
tu cherches une ville crade, où un combat contre des personnes
louches se cache à chaque coin de rue, inutile d’aller
t’encanailler à Marseille. Trouve toi plutôt une cartouche de
Streets of Rage, fourre la dans une bonne vieille Méga Drive et
tabasse tout ce qui te tombe sous les poings !

Il
fait nuit. Tu déambules dans les rues merdiques de cette mégalopole
dégueulasse où les flics sont corrompus jusqu’au trognon. Les
allées sombres que tu arpentes nonchalamment sentent la pisse
humaine, la merde de chien et les égouts. Tu croises des rôdeurs
louches. Des mecs en costume militaire à la mode nazi tout droit
sortis d’un meeting d’extrême droite. Des nanas costumées
comme des maîtresses du sadomasochisme échappées du salon de
l’érotisme. Des bonhommes en kimono qui sautent de partout en
donnant des coups de pieds. Et surtout tu te rends compte que tous
ces connards veulent ta putain de peau !

Les costumes et les attitudes sont parfois surprenants… Un bon exemple : ces deux femmes qui se reniflent le cul.


Alors
tu enfiles ton débardeur blanc le plus moulant et ton jean le plus
serré. Tu te fourres un bandeau bleu dans les cheveux et tu
commences à tabasser tout ce qui se présente devant toi. Les gens
aussi bien que le décors. De temps en temps un sac à foutre un peu
plus costaud que les autres vient tâter de tes poings et de tes
genoux. Quand le combat devient trop dur tu peux compter sur les
derniers flics qui ont un semblant de morale pour nettoyer la scène
de combat urbain à coup de gros bazooka des familles.

Pas de doute tu es bien dans Streets of Rage ! Mais c’est quoi Streets of Rage ?

L’ambiance bien dégueulasse des rues est plutôt réussi. Admire le poster porno dans le coin supérieur droit de l’image.


C’est
un bon vieux
beat them all (« tabasse-les tous »
en bon français du sanglier) en 2D sorti en 1991 sur la sublime Mega
Drive de Sega. Oui Sega faisait des consoles à cette époque et
était même au coude-à-coude avec Nintendo. Tu me crois pas ?
Demande à ta daronne ou ton daron.

Comme
tout bon « tabasse-les tous », le principe de Streets
of Rage
est pas bien compliqué même pour un cochon sauvage
comme moi avec deux neurones qui ne se connectent pas très souvent.
Il suffit de se balader et de frapper tout ce que l’on croise.
Putain même un trader à caniche pourrais comprendre.

Streets
of Rage
n’est pas du tout le premier « tabasse-les tous »
sur console mais c’était un des plus populaire de l’époque. Il
ne révolutionne pas le genre pour un sou mais son ambiance bien
sombre et ses combattants hauts en couleur le démarquaient de ses
concurrents de l’époque. Et en plus, dans le choix des trois
personnages, tu as même une femme (Blaze) ce qui n’était pas très
courant dans les jeux de l’époque. Et ne me parlez pas de la nana
en sous-vêtements de Golden Axe qui sert de faire-valoir aux
mecs en slip avec le torse huilé.

Bon ok on croise aussi des mecs en slip dans Streets of Rage.


Mais
on s’égare petit marcassin. Revenons à notre bon jeu de castagne
citadine. Niveau jouabilité c’est plutôt maniable et réactif
même actuellement. Heureusement parce que tu n’as pas beaucoup de
choix de mouvements.. Tu peux donner des coups de poing. Chopper un
ennemis et le défoncer à coup de genoux. Ou alors une
German
s
uplex à la manière d’un catcheur en slip. Ou bien
distribuer avec générosité la pointe de ton genou dans la gueule
des méchants après un saut du plus bel effet. D’ailleurs le coup
de genou sauté résout bien des problèmes aussi bien dans le jeu
que dans la vie. Pourquoi ne pas l’instaurer dans les débats
politiques de la vie réelle ?

Tu
peux aussi ramasser des trucs par terre ou les armes de tes ennemis
pour diversifier les façons de mettre une grosse branlée à tous
les êtres humains qui croisent ta route. Ça peut être une
bouteille en verre, un couteau, un tuyau, un godemichet (oups je me
trompe de jeu ça c’est dans GTA San Andreas).

Comme
ton sanglier l’a dit plus tôt (tu écoutes oui ???) tu peux
faire ton marché parmi trois personnages aux statistiques
différentes : Adam, Axel et Blaze. Adam saute haut et tape fort
mais est lent comme un cul. Axel c’est le BG blondinet équilibré.
Blaze qui est un peu l’inverse d’Adam.

Le combat est trop dure ? Un petit coup de téléphone à la police et une patrouille vient régler le problème à coup de roquettes.


On
va pas s’attarder sur le scénario qui tient sur un timbre poste et
a à peine plus de texte qu’un Tweet de Donald Trump. Tu as juste
droit à quelques paragraphes de texte avant l’écran titre pour te
planter le décor. Et en même temps on s’en bat les couilles à
coup de tronc de cocotier du scénario. On est là pour casser des
tronches bordel de chiotte !

Au
passage précisons que le gros méchant très méchant est Mr X. Il
ressemble à un patron du CAC40 en costard (tiens tiens) sauf qu’il
a une mitrailleuse à la place du licenciement pour détruire les
gens. D’ailleurs il ne faut pas confondre Mr X avec Dr X
l’antagoniste d’Action Man (une licence de jouets masculinistes
des années 90).

Regardons
plutôt les graphismes. Vous allez me dire que c’est un vieux jeu
qui a plus de trente ans et que la 2D pixelisée est dégueulasse.
C’est pas faux. Et encore avec l’engouement pour le style pixel
art ces dernières années je dirais le visuel de Streets of Rage
est plutôt stylé. Et puis si tu te mets à la place du très jeune
marcassin que j’étais dans les années 1990 tu te rendras compte
que tous ces jeux en 2D étaient une vraie claque visuelle. Et comme
je suis un vieux con, je peux dire qu’on avait plus d’imagination
à l’époque et qu’on avait pas besoin que les films et les jeux
vidéos soient prémâchés et régurgités en contenu prédigéré
pour des pauvres cerveaux.

Voici environ 80 % du scénario de Streets of Rage.


Mais
je m’égare dans la forêt touffue et obscure qui me sert de
cervelet. Revenons à nos ruelles crades et dangereuses. Franchement,
même maintenant,
Streets of Rage premier du nom est plutôt
sympa comme jeu. Par contre si tu kiffes les jeux faciles et sans
difficulté comme les éditeurs actuels nous les régurgitent
allègrement dans gosier alors passe ton tour. Le jeu n’est pas
long mais c’est très arcade dans la progression. Tu clamse plein
de fois en allant un peu plus loin dans les 8 niveaux à chaque fois
mais quand tu meurs, tu meurs ! Mais c’est très réjouissant
de butter un boss après une chiée d’essais.

Si
tu arrives à jouer au jeu avec une manette de Mega Drive c’est
mieux histoire d’avoir la sensation de la croix directionnelle bien
raide qui te frustre à mort dans les déplacements. Streets of
Rage
est d’ailleurs un jeu parfait de frustration pour battre
son record de lancement de manette.

Le
verdict du sanglier

Te
fie pas à mon appréciation purement subjective petit marcassin.
Streets of Rage c’est un jeu mythique, un classique
indémodable et ça fait toujours plaisir de rempiler dans les allées
sombres et malfamées pour fracturer des mâchoires à tour de
genoux. Je n’ai pas parlé du mode deux joueurs coopératif qui est
vraiment une éclate totale. A partager sans modération.

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